Que les fins de journée d'automne sont pénétrantes, part ouane, par Lili (très inspirée!)

Chaque matin j'ai l'extraordinaire chance d'apercevoir une maison dont la façade,
visible de la fenêtre de mon salon, est recouverte de feuilles colorées qui cachent l'étrange banalité des murs des demeures montréalaises. Le vent froid d'automne nous arrache à notre bel été et nous plonge dans une période courte et transitoire où les températures n'en peuvent plus de baisser et où les couleurs ne cessent de gagner en intensité. Vive de rouge-orangé, délectable spectacle du mois d'octobre, j’avoue que cette période me fait saliver. J'ai la chance d'en être le témoin, et peut-être les autres ne l'ont jamais vraiment remarqué. "Assez!" me dis-je un jour, je ne supporterais plus une autre marche sans avoir immortalisé la scène. Quelque jours plus tard, le mur est à son apogée, on aura jamais vu des feuilles aussi orangées, les arbres avec autant de personnalité. Mais l'appareil est introuvable, foutu mémoire! Bon, ça sera pour une autre fois, espérons que demain le mur n'aura pas perdu de sa beauté. Quelques jours plus tard, la nature s'est surpassée, elle m'offre le plus beau des cadeaux, un mur complètement rouge, un arbre à son côté complètement orange, cet explosion de couleur me réchauffent le corps et la venue de l'hiver m'apparait comme lointaine et impensable. J'ai la nette impression de me promener dans la plus belle des cités, où chaque murs a été peint et soigneusement décorés par son propriétaire. Je pense à Venise en Italie, je pense aux étroites rues de Barcelone, si colorées qu'on ne sait plus où tourner la tête, et je passe devant le mur, le cœur fendu, de n'avoir toujours pas retrouvé cet appareil. Demain j'irais t'en acheter un, promis...

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